132 MUSIQUE (s) DU (s) MONDE (s) ADULTE (s)

Rona Hartner et Dj Tagada vous invitent à entrer dans une transe métisse, un bal des Balkans. Electro tsigane, swing, cumbia, gospel, ici on parle toutes les langues. Esperanto musical et drumbeats universels, les dialectes se mélangent pour une fête, un partage. Rona Hartner, comédienne de nombreuses fois récompensée pour son rôle dans le film de Tony Gatlif Gadjo Dilo, est aussi chanteuse, danseuse et peintre. Tout en ayant réalisé trois albums solo, elle a su collaborer avec de nombreux artistes dont David Lynch pour l'inoubliable You're more than that. C'est tout naturellement que cette artiste singulière a mixé son univers avec celui de Dj Tagada, connu etreconnu pour être un des seul Dj-musicien à avoir pénétré la musique d'Europe de l'Est jusqu'à pouvoir la réinventer.

Au début il y a le cri et la mer. Zakouska est un quatuor français qui joue sur les plate-bandes des nouvelles musiques de Méditerranée. Leur troisième album ramène à la surface des lieux qui nous relient. Marseille, Héraklion, Athènes et Istanbul sont ici les théâtres d'un carnet de route qui serpente entre cacophonie des criées et clameur de l'aube. Dans les compositions on découvre des sérénades crétoises, des forêts de cordes et des diableries de taverne. Violons, guitare et accordéon propulsent ces mélodies salées et vives dans un dialogue intense. Après avoir pris le large pour les écouter, les quatre musiciens naviguent maintenant avec ingéniosité et plaisir sur ces musiques de ports de mer.

Si la musique de Zanmari Baré fait mouche pour toucher au coeur c'est parce qu'elle nous embarque sans fard au plus profond de son âme. Sa voix un peu voilée est l'incarnation de son maloya. Un maloya tendre que module un chant extatique qui nous promène. Après nombre de concerts magiques et un premier album accédant immédiatement au statut de "classique" à La Réunion, c'est peu dire que cet album est attendu. Baptisé Voun en référence à l'humus des forêts primaires, ce second opus atteint de nouveaux sommets. Epaulé par des musiciens coloristes surdoués, Zanmari chante les destins tragiques, la nostalgie d'un bonheur ancien, le déracinement et l'amour porté aux êtres chers.

Avec cet opus, c'est une énergie ciselée, canalisée, passée au tamis de l'intime, que Nathalie Natiembé nous livre. a sent l'album de l'aboutissement, ça. Comme si ses années de flirt un peu vache avec le rock, la pop, le punk, le reggae, goûtaient enfin le plaisir apaisé du mariage heureux avec cette culture réunionnaise - seconde peau.

Ce premier album du groupe a été maintenu à l'état brut afin de témoigner de la puissance du son naturel des deux musiciens. La contrebasse à une corde faite maison, une guitare à quatre cordes, un tambour de pied en peau de vache et deux voix luxuriantes en harmonie sont ce que nous voulons présenter. Les auteurs-compositeurs ont parcouru les rues de Lilongwe toute leur vie, interprétant des chansons sur la vie, l'amour, les difficultés et la beauté, qu'ils composent ensemble dans une sorte de transe, avec des mots jamais écrits sur papier. Voici huit chansons enregistrées pour une première sortie internationale. Certains appellent ça traditionnel, d'autres appellent ça transe, au Malawi ça s'appelle Banjo Music, mais peu importe, ça vous fera danser, et plus que ça !

Pour ceux qui le connaissent déjà depuis Afrika obota, son premier succès en 1976, ou à travers Lambarena, ce mariage incroyable de Jean-Sebastien Bach avec les rythmes pygmées en 1993, comme pour les plus jeunes générations, il est temps de (re)découvrir Pierre Akendengue : l'un des derniers grands pionniers de la musique africaine moderne. Pour son 20ème album, le poète troubadour nous propose une nouvelle échappée belle porteuse de sens, d'émotion et de clarté dansante. Un album foisonnant de rythmes, réalisé par François Bréant (Salif Keita, Bako Dagnon, Sia Tolno).

Pour cet album, le tonitruant groupe congolais s'est associé à Batida (alias Pedro Coquenao), l'artiste angolais/portugais qui enflamme les scènes des festivals depuis 2014. Aux côtés du produteur/ingénieur du son Vincent Kenis, ils se sont retrouvés dans le studio de Batida à Lisbonne, et ont invité plusieurs collaborateurs issus de la vibrante scène lisboète : le guitariste Papa Juju, la chanteuse Selma Uamusse et le Mc AF Diaphra.

Toujours avec Egypt 80, le célèbre big band afro beat de 14 musiciens qu'il dirige depuis la mort de son père Fela en 1997, Seun Kuti revient avec le troisième volet d'un tritptique consacré à dénoncer les injustices dans son pays (le Nigéria) et l'ensemble du continent africain.

Le groupe s'est imposé au fil du temps comme la plus célèbre formation africaine francophone dans le monde avec un style à la fois très vocal et une approche très contemporaine dans la production, en phase avec un son urbain qu'il soit africain ou européen.

Oumou Sangaré est considérée comme une grande chanteuse africaine, féministe engagée, philanthrope et femme d'affaires de surcroît. La reine du Wassoulou, sa région d'origine au Mali, a fait plusieurs fois le tour du monde et conquis tous les publics : de Central Park à l'Opéra de Sydney, en passant par le Hollywood Bowl où elle a été invitée par Tracy Chapman.

C'est une histoire comme on les aime : une histoire qui chante les vérités et vertus de l'amitié et de la musicalité. En 2009, le joueur de kora Ballaké Sissoko et le violoncelliste Vincent Segal décident de saisir dans un album les conversations instrumentales qu'ils aiment tisser à quatre mains depuis plusieurs années. Enregistré à Bamako dans le studio de Salif Keita, Chamber Music, qui sera sélectionné dans les meilleurs albums de l'année pour la NPR, The Guardian ou Le Monde, s'attire un véritable plébiscite critique et public, débordant le cadre des genres, des modes, des frontières. Six ans après Chamber Music (30 000 ventes en France), la complicité au long cours entre les deux hommes, qui n'a cessé de s'enrichir et de s'épanouir au fil de leurs périples, résonne plus que jamais dans Musique de nuit. C'est d'ailleurs en tête-à-tête, sans le concours d'autres instrumentistes, que Ballaké Sissoko et Vincent Segal ont cette fois-ci choisi d'unir leurs forces - les forces sans apprêt ni limites de ceux qui n'ont plus rien à se cacher, et qui ont encore tant à s'offrir. L'idée de base était, comme pour Chamber Music, de fixer leurs dialogues à Bamako. Musique de nuit est le fruit de deux sessions captées sur le vif, avec un minimum de prises et dévoile ainsi une même liberté en marche et en actes, où se répondent les esprits des musiques mandingues, baroques, brésiliennes, jazz, gitanes...

Ces onze musiciens ouvrent le dialogue entre les culutres et vous offrent un cocktail musical inédit.

Pour la première fois de toute sa carrière, la chanteuse belge d'origine anglo-égyptienne signe un album de jazz ou ses mélopées orientales s'épanouissent sans retenue.

"Cet album est le fruit d'une rencontre familiale et amicale. Avec mon frère tout d'abord, car non fêtons nos retrouvailles après les huit années qui ont suivi mon départ du Caire en 2009. Abdallah s'est installé en France il y 2 ans et nous en avons profité pour réaliser une collaboration qui ressemble à nos jams du soir à la maison lorsque nous étions tout petits. Huit années pendant lesquelles chacun d'entre nous a parcouru son chemin et a fait évolué sa musique au fil des rencontres et des projets. Nous sommes très contents de faire cet album, non seulement pour le jeu mais également pour la composition. Composer à deux est une nouvelle expérience, une complicité à approfondir, un plaisir de chercher des idées qui constituent un dialogue musical entre le Saz et le Oud. Nous avons choisi d'inviter un super batteur, et ami Nicolas Thé afin de collaborer avec nous dans la musique. Saz/oud/batterie, un trio où nous essayons de présenter une musique à la fois issue de nos bagages traditionnels, mais tout en gardant un rayon de jeunesse et de modernité que essayons d'incarner." Mohamed Abozekry

Cet album signé sur Mad Decent (label de Diplo) et qui sort en France en collaboration avec Because Music, intègre de nouveaux éléments techno dans sa musique, grâce à l'arrangeur Hasan Alo. Avant de collaborer avec Björk et Four Tet, il avait commencé sa carrière comme chanteur de mariage avec près de 500 albums live à son actif (... ) avant que la guerre civile n'éclate en 2011 en Syrie. Il déménage alors en Turquie et y sort en 2013 son album Wenu wenu qui s'internationalise très vite puis, en 2015, Bahdeni nami. Omar Souleyman est depuis reconnu dans le monde et réalise une jonction rare avec sa musique : à la fois traditionnelle mais avec une grande modernité, touchant une cible beaucoup plus large que les amateurs de musique orientale.